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Florent Trécourt - Alumni et génie de l'infrastructure réseau à Sodexo

18 décembre 2019 {PORTRAITS}
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Florent Trécourt a été nommé il y a peu Global Network et Telecom manager de Sodexo, célèbre entreprise de services à la personnes, couronnant un parcours impressionnant depuis son départ d’Epitech en 2009. Dès son plus jeune âge, Florent est passionné par l’informatique, et notamment par toute la partie infrastructure, qui a toujours été pour lui limpide. Pourtant, l’évidence a mis quelques temps à s’imposer dans son esprit, et son passage dans l’enseignement supérieur ne s’est pas fait sans heurts… 

Florent Trécourt a découvert l’informatique très jeune, sa famille possédant un ordinateur dès la fin des années 80 : « C’était très rare, à cette époque-là ! Mais du coup, je me suis familiarisé à l’ordinateur très vite. J’ai par exemple appris à compter grâce à un petit écureuil sur l’ordinateur, qui comptait ses noisettes ! » En 1996, Florent Trécourt vit de l’autre côté de l’Atlantique avec ses parents, au Canada et y découvre internet. Une révélation : « En rentrant en France, en 1998, j’étais très curieux de découvrir comme cela fonctionnait. Je m’intéressais alors très peu à la programmation, mais l’architecture du réseau me fascinait ».

De mauvais conseils d’orientation

Le début de Florent Trécourt dans les études supérieures n’a pas été un long fleuve tranquille. Après la Terminale, il prend comme beaucoup le chemin de la Classe Préparatoire Maths Sup, sur conseils de la conseillère d’orientation de son lycée : « J’hésitais entre l’informatique et l’astrophysique. Elle m’a répondu que dans le deux cas, je devrais passer par une école d’ingénieur et que le meilleur moyen d’y accéder était la classe préparatoire. Cela me semblait déjà étrange comme raisonnement, à l’époque, mais j’ai suivi son conseil », se souvient-il. Et ses doutes se confirment, car il ne restera finalement que quelques mois dans cette formation :

« J’avais besoin de concret, je ne voyais pas comment faire des intégrales et des dérivées toute la journée allait m’aider à faire quelque chose de ma vie. Aux vacances de Toussaint, je suis parti ».

Un premier saut dans le monde professionnel

À la recherche de concret, Florian Trécourt rejoint le monde du travail et une boutique d’informatique, qui faisait du conseil et de la réparation d’ordinateur pour les particuliers et parfois pour les entreprises. Très rapidement, la partie de son travail en relation avec ces dernières le passionne :

« J’adorais gérer les serveurs, les clients, monter un réseau d’entreprise. J’étais dans les premières générations qui ont vu Internet se construire pour le grand public et j’ai rapidement compris comment cela fonctionnait. La façon dont les choses sont interconnectées entre elles, c’est quelque chose que je comprends, toute cette partie d’infrastructures, c’est quelque chose qui résonnait en moi, dès le début. »

Face à ce nouvel engouement, le jeune homme réalise cependant une chose : s’il veut monter en compétences et en capacités, il a besoin d’une vraie formation en informatique.

 

 

À la recherche de concret

Cependant, pas à n’importe quel prix : « Mon expérience dans la vie active m’a fait réaliser l’importance pour moi de produire quelque chose d’utile et qui sera utilisé. Je voulais bien retourner vers les études, mais à condition de retrouver cette part de concret. »

Florent Trécourt entend alors parler d’Epitech sur un forum en ligne, par un étudiant de l’école en deuxième année. Les deux jeunes hommes commencent à échanger, et l’étudiant propose à Florent de venir visiter l’école, un soir :

« J’ai vu pour la première fois ce que l’on appelle les « salles machines », composées de rangées et de rangées d’ordinateur. Il devait être 21 ou 22 heures, mais des étudiants étaient toujours là, en train de travailler. J’ai vraiment ressenti une profonde entraide, quelque chose les unissait. J’ai réalisé que c’était cette passion de l’informatique. Cette soirée Portes Ouvertes improvisée et inattendue a été un véritable déclic : J’avais envie d’en faire partie et la semaine suivante, j’annonçais à ma mère que je reprenais mes études ».

La révélation Epitech

Florent Trécourt rejoint Epitech en 2004, et découvre l’école par l’épreuve de la Piscine, dont il garde un souvenir positif : « La piscine est une très bonne expérience, j’en ai un très bon souvenir, cela donne la capacité de tenir la charge, à résister au stress et est donc une très bonne préparation à la vie professionnelle. »

Mais ce qu’il garde véritablement en mémoire de cette rentrée est une rencontre, celle de son meilleur ami : « On s’est rencontré le matin même de la rentrée, avant de rentrer dans la salle machine. Le hasard a fait qu’on était dans la même salle, on s’est assis côte à côte, je me souviens encore de l’endroit : la salle 24, rangée 3 et poste 7, nos machines s’appelaient Racar et Orelius. Ce sont des choses qui marquent ! Quinze ans après, c’est toujours mon meilleur ami, on ne s’est jamais quittés ! »

L’expérience du Bocal

Ils intègrent rapidement ensemble Le Bocal, au sein duquel les étudiants découvrent l’administration système et réseau : «  Nous gérions l’administration système du campus de Paris Sud, et des écoles du Kremlin-Bicêtre et de Villejuif. En arrivant à Epitech, j’ai découvert le développement informatique, mais je restais beaucoup plus à l’aise dans toute la partie infrastructure, que j’avais côtoyé pendant mon expérience dans le monde professionnel. Le Bocal a fait une campagne de recrutement et j’y ai répondu, en pensant que je pouvais apporter ma pierre à l’édifice, et j’ai été retenu. »

Transmettre ses connaissances

Après un an et demi au sein du Bocal, Florent Trécourt décide de tenter une nouvelle expérience, et devient l’équivalent d’Assistant Epitech régional (AER) : « Pendant mes deux premières années à Epitech, je me suis investi dans la partie service, où ma mission était de mettre en place des services pour les différents utilisateurs et même pour l’administration. Cependant, toute la philosophie d’Epitech est fondée sur le partage de la connaissance, et c’est quelque chose d’important pour moi. Or, les étudiants d’années supérieures ont rapidement la possibilité de transmettre leurs connaissances à des étudiants d’années inférieures, cela faisait partie de mes valeurs, c’est pourquoi je me suis investi là dedans. »

Un projet de fin d’étude ambitieux

En quatrième année, le directeur des études d’Epitech veut mettre en place les projets de fin d’étude pour les étudiants, qui deviendront plus tard les EIP :

« Il voulait vraiment que ces projets soient quelque chose d’innovant, en suivant le positionnement de l’époque de l’école, et donc créer une matière dédiée »,

explique Florent Trécourt.

« Le directeur charge alors Fabien Astro, qui s’occupait déjà des projets de fin d’études, tout en ayant toujours un pied dans le monde professionnel, de lui proposer quelque chose. Cependant, cela requérait une couche d’infrastructure et de services, que le Bocal ne pouvait pas absorber. Mon meilleur ami, alors à la tête du groupe étudiant, a proposé mon nom. »

Et c’est ainsi que le projet de fin d’étude de Florent devient de créer l’infrastructure et le laboratoire qui permettra aux étudiants suivants de préparer leurs propres projets de fin d’étude.

L’entrée dans la vie active

En 2009, Florent quitte Epitech et rejoint BSO, un opérateur-intégrateur et hébergeur en data-center, où il devient administrateur système. Il y reste deux ans, et découvre rapidement le poste d’ingénieur avant-vente : « Je me rends alors compte que du côté intégrateurs, nous subissions un peu les volontés du client, sans qu’elles soient qualifiées techniquement en amont. Le poste d’avant-vente m’a permis de répondre à un besoin fonctionnel par une solution technique. »

Un parcours impressionnant

Dix ans après sa sortie d’Epitech, Florent Trécourt continue son parcours professionnel avec succès, puisque depuis octobre dernier, il a sous sa responsabilité la gestion et le management du réseau global et des télécoms de l’entreprise Sodexo, où il travaille depuis bientôt deux ans.

Un parcours impressionnant, qu’il réalise devoir en partie à son passage à Epitech :

« En 5 ans, l’école, mais aussi le fait d’avoir intégré le Bocal m’a permis d’avoir une base certaine de connaissances sur l’informatique. Que ce soit en développement système, en développement applicatif, et même une petite touche graphique tout en faisant en même temps de l’infrastructure et du réseau, cela demandait un investissement personnel énorme, c’est certain, mais c’est aussi une grande chance. Epitech, pour moi, est une école qui m’a appris à apprendre. Aujourd’hui, quand je ne sais pas quelque chose en entreprise, ce n’est pas une tare, bien au contraire, c’est un challenge et cela me donne envie d’acquérir une nouvelle connaissance, une nouvelle compétence, je ne panique pas, parce que j’ai appris à apprendre. Et cela est le plus bel enseignement qu’une école puisse donner à ses étudiants. »

Nous ne saurions mieux conclure…




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