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Arnaud Camus : quand un Ancien d'Epitech lève 10,6 millions avec son entreprise

16 décembre 2019 {PORTRAITS}
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C’est une histoire comme il en existe parfois (souvent !) chez Epitech. Arnaud Camus, Ancien d’Epitech Lyon promo 2014, rencontre pendant sa 4ème année en Suède, des personnes avec qui il travaille sur un projet, qui est devenu quelques années plus tard Impraise, une entreprise qui a levé 10,6 millions de dollars en juin 2018. Six mois après, il nous raconte son parcours pour en arriver là.

 

Une success story

C’est pendant son année à l’étranger en Suède qu’Arnaud Camus rencontre ses futurs collaborateurs ; mais c’est en cinquième année à son retour à Lyon que l’idée de son entreprise se concrétise.

Arnaud Camus profite du stage de fin d’étude prévu obligatoirement par Epitech pour intégrer le très fameux incubateur et accélérateur de startup en CalifornieY Combinator. « C’est un programme de trois mois super intenses, on a eu accès à des mentors et à des réseaux d’entrepreneurs dans la Silicon Valley, ce que nous a permis de propulser l’entreprise ». A l’issue de ce programme de mentoring, Impraise lève 1.5 millions d’euros. L’équipe fondatrice, composée de 4 personnes de différentes nationalités (hollandais, allemand, portugais et français) décide alors de s’installer à Amsterdam.

« On a choisi Amsterdam car c’est une ville très facile d’accès pour les expats, les Pays-Bas est un pays anglophone où il est facile de s’intégrer, et surtout les hollandais sont ouverts pour tester de nouvelles technologies alors qu’en France, ce n’est pas toujours le cas et puis nous avions déjà un réseau d’investisseurs assez développé aux Pays-Bas ».

Un choix judicieux puisque quatre ans plus tard, Impraise recense 60 employés, sur deux capitales dans le monde : Amsterdam et New-York.

 

« Innover dans le management en entreprise »

Impraise est une solution web et mobile qui permet aux employés d’une entreprise d’échanger du feedback en continu pour faciliter les process des ressources humaines. « Il s’agit de tout ce qui est revues de performances annuelles, alignement des objectifs entre les équipes, progression dans la carrière… » précise Arnaud Camus. Le but d’Impraise est de changer la façon dont le management est instauré au sein des entreprises. « Avec Impraise, on essaie de modifier la manière dont les ressources humaines gèrent la revue de performance des employés pour faire ça de manière mensuelle et non pas avec des feedbacks annuels ».

 

Arnaud Camus est Directeur Technique de Impraise, ou encore « Head of Engeenering ». Le directeur technique est responsable des employés et de l’équipe technique alors que le CTO (Chief Technology Officer ) va plutôt s’occuper de la technologie. « Mon travail consiste à mettre en place des process au sein d’Impraise, à imaginer des stratégies pour faire grossir nos équipes et à aider nos développeurs à s’acculturer à nos technologies », explique-t-il.

 

Automatiser les tâches administratives ingrates  

La première innovation d’Impraise est toute simple : la numérisation des process en management. « Beaucoup de nos entreprises clientes utilisent Google Doc ou impriment des feuilles. Avec notre version informatique, on divise par 30 le temps passé par chaque manager ou chaque directeur des ressources humaines à faire de l’administration ».

Grâce à l’automatisation des tâches et au recensement des données, Impraise apporte des insights, et des conseils aux managers pour qu’ils puissent adapter les types de feedbacks qu’ils peuvent donner à leurs employés, et les entreprises sont facturées en fonction du nombre d’utilisateurs du logiciel.

« On doit juste faire en sorte d’être meilleurs »

C’est Keen Venture Partners, une société hollandaise d’investissement dans les entreprises dédiées à la technologie, qui a pensé qu’aider Impraise à s’étendre était une bonne idée. « Je suis super content, et aussi très fier, s’enthousiasme Arnaudtous les départements de l’entreprise pensent désormais au futur, et aux prochaines années qui nous attendent. On a sans cesse de nouveaux challenges, il faut réinventer tous les trois mois notre entreprise, c’est super excitant ».

Actuellement, Impraise pense à grossir plus de 10 fois l’utilisation de son logiciel, mais aussi grossir les équipes. « Maintenant que nous avons levé notre Série-A, nous sommes vraiment sereins. On se dit qu’on sera toujours là dans deux ou trois ans, et que nous devons juste faire en sorte d’être meilleurs que ce qu’on est aujourd’hui ».

 

Et Epitech là-dedans ?

Lorsqu’on demande à Arnaud Camus en quoi Epitech a pu lui être utile dans cette success story, il n’hésite pas : « Epitech m’a appris à apprendre et je pense que c’est le point fort de cette école. On apprend des technologies qui ne sont pas forcément celles avec lesquelles on va travailler, on apprend à se débrouiller seuls pour arriver à un résultat, et je pense qu’en tant qu’entrepreneur c’est vraiment quelque chose d’important ».

La Piscine, la fameuse épreuve d’Epitech où les étudiants se retrouvent immergés pendant un bon nombre de jours pour apprendre par soi-même un langage ou une technologie, ressemble, aux yeux d’Arnaud Camus, au programme de l’accélérateur de startup californien Y Combinator « Dans les deux cas, j’ai appris que c’était important de connaître ses limites, de savoir qu’on pouvait travailler 15 heures par jour, de voir que tout est possible si on est déterminé et qu’on a un objectif », raconte Arnaud.

« Ces valeurs sont importantes, et ce sont également celles qu’Epitech promeut ».




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